Hommage à Aleksandar Petrović
Le vernissage de l’exposition « Hommage à Aleksandar Petrović » aura lieu le jeudi 21 novembre 2024 à 19:30 au Centre culturel de Serbie.
L’année 2024 marque le 30e anniversaire de la mort du cinéaste et écrivain Aleksandar Petrović (Paris, 1929 – 1994). A cette occasion, l’association Figura présente un projet qui lui rend hommage, du 21 novembre au 7 décembre 2024 au Centre culturel de Serbie et au cinéma le Studio des Ursulines à Paris. Une exposition de photographies et d’affiches provenant des archives familiales et de la Cinémathèque yougoslave ainsi qu’un programme de ses films phares présentent la carrière exceptionnelle du réalisateur, le premier qui a rendu le cinéma yougoslave célèbre à l’étranger. Cet accrochage est conçu à l’occasion de la publication de son recueil de récits et poèmes posthume Perdus dans le temps – Dragan mon fils (Atelier Patrix) et met en lumière les instants de sa vie et de ses films et leur vivre ensemble.
Aleksandar Petrović est l’un des cinéastes serbes les plus célèbres. Il a atteint une renommée internationale avec son film J’ai même rencontré des Tziganes heureux (Skupljači perja), film lauréat de nombreux prix dont le Grand prix du jury et FIPRESCI (prix de la critique de cinéma internationale) au XXe Festival de Cannes, en 1967. Mais pour le grand public yougoslave, ainsi que pour les spécialistes du cinéma à l’étranger, Petrović est connu depuis le milieu des années 1960. Son film Trois (Tri) est nommé aux Oscars en 1966 dans la catégorie du meilleur film étranger.
Après le succès des « Tziganes », tout en poursuivant le travail avec les grands acteurs yougoslaves tels que Bata Živojinović, Mija Aleksić, Pavle Vujisić, Milena Dravić, Dragan Nikolić… il collabore également avec les étoiles du cinéma européen, parmi lesquelles se trouvent Annie Girardot dans Il pleut sur mon village (Biće skoro propast sveta); Mimsy Farmer, Ugo Tognazzi, Alain Cuny dans Le Maître et Marguerite (Majstor i Margarita); Romy Schneider, Michel Galabru dans Portrait de groupe avec dame (Portret grupe s damom) ; Isabelle Huppert, Avtandil Maharadze, Erland Josefson dans Migrations (Seobe) …
CALENDRIER
Centre culturel de Serbie
Jeudi 21 novembre
19h30 : Vernissage de l’exposition suivi de la projection du court-métrage Kermesses (Sabori)
Samedi 23 novembre
18h : Projection du film Elle et lui (Dvoje)
Une rencontre amoureuse. L’amour. Et la fin d’une liaison et d’un sentiment.
« Au cours du temps, j‘ai eu un tas d’occasions d’analyser d’anciennes photographies. Croyez-moi, c’est de cette manière que l’on apprend la vie plus facilement que si l’on observe autour de soi. Jusqu’à un certain point, j’ai essayé de réaliser Elle et lui sur la base de l’interaction d’images de la vie et de la vie elle-même. Le film n’aspire pas à des situations dramatiques, mais à une image de la vie. » – Aleksandar Petrović
Vendredi 29 novembre
19h30 : Présentation du recueil de récits et poèmes Perdus dans le temps – Dragan mon fils de Aleksandar Petrović, traduit par Radmila Petrović-Čvorić, en sa présence.
Table ronde animée par Irena Bilić (commissaire de l’exposition) avec Vlastimir Sudar (cinéaste, professeur de cinéma à l’Université des Arts (University of the Arts) de Londres) et Aleksandar Erdeljanović, directeur des Archives de la Cinémathèque yougoslave.
Samedi 7 décembre
18h : Projection du film Jours (Dani)
Une rencontre fortuite entre Nina, mariée et solitaire, et Dragan, un étudiant qui a perdu son père ce jour-là, et leur promenade mélancolique à travers Belgrade.
« Chaque personne, chaque objet, chaque ville a sa propre âme. Belgrade l’a aussi. Où est cette âme, ce grand cœur de Belgrade ?… Le XXe siècle est le siècle des villes… Des villes spéciales, que les gens ne pouvaient même pas imaginer jusque-là… Il est indéniable que ces villes créent des formes de vie complètement nouvelles, une nouvelle psychologie et de nouvelles sensibilités…
Ce « paysage de la ville » n’est pas seulement une simple image des choses, c’est en même temps un code permettant de déchiffrer l’âme des hommes qui l’ont créé et qui l’habitent. Qui sont ces gens ? – Que ressentent-ils ? – Comment font-ils l’expérience du monde et d’eux-mêmes ? – C’est ce que j’ai essayé d’approcher et ce que j’ai essayé de découvrir. » – Aleksandar Petrović
20h : Clôture de l’exposition
HORS LES MURS
Cinéma le Studio des Ursulines
Samedi 30 novembre
19h30 : Projection du film J’ai même rencontré des Tziganes heureux (Skupljači perja)
J’ai même rencontré des Tziganes heureux est le premier film sur les Roms dans lequel ils parlent leur langue. Les critiques ont confirmé l’opinion générale selon laquelle il s’agit d’une œuvre d’art exceptionnelle. Le film a remporté de nombreux prix nationaux et étrangers : XIVe Festival de Pula : Grande Arène d’Or du Film et Arène d’Or de la réalisation ; XXe Festival de Cannes, 1967 : Grand Prix Spécial du Grand Jury et FIPRESCI (prix de la critique de cinéma internationale). En 1968, il est nominé pour l’Oscar du meilleur film étranger et pour le Golden Globe.
Dimanche 1er décembre
19h30 : Projection du film Trois (Tri)
Pendant la Seconde guerre, le résistant Miloš se trouve trois fois en contact avec la mort. La première fois, il assiste à une exécution; la deuxième fois, poursuivi par les Allemands, il est lui-même en danger de mort; la troisième fois, à la fin de la guerre, il est amené à décider seul de la vie des autres : condamner ou pardonner.
« On se doit d’être contre la guerre, mais on doit être fondamentalement contre la guerre, contre tous ceux qui font la guerre et contre ceux qui créent des raisons pour la faire. … Jamais un regard si profond n’avait été posé sur les horreurs de la guerre. Avec une telle économie de moyens, la virtuosité devient vérité. C’est pourquoi il n’est pas exagéré de qualifier Trois de chef-d’œuvre, et Petrović de maître de cinéma… » – Tribune de Genève