Sava Šumanović – un peintre de l’École de Paris
La conférence Sava Šumanović – un peintre de l’École de Paris mettra en lumière les activités du jeune artiste sur la scène artistique mondiale dominante, ainsi que ses liens avec l’art français et avec certaines personnalités de premier plan. Les critiques du travail de Šumanović et l’importance de ses séjours à Paris seront également évoqués. La conférence sera animée par Gordana Krstić Faye, historienne de l’art indépendante, diplômée de l’université des Arts de Belgrade.
Sava Šumanović s’est présenté au public français pour la première fois en 1919, dans le cadre de la grande Exposition des artistes yougoslaves au Petit Palais. C’est à cette occasion qu’il est remarqué et qu’il est mentionné dans la presse parisienne pour la première fois. Il a séjourné à Paris à trois reprises, entre 1920 et 1930, toujours à Montmartre, l’épicentre mouvementé du monde artistique. Il a participé activement aux salons parisiens : au Salon d’Automne à partir de 1921, et au Salon des Indépendants à partir de 1922. D’autre part, il a participé en 1926 au Salon du Franc et à l’exposition des élèves d’André Lhote.
Le travail de Sava Šumanović a attiré l’attention des critiques parisiens, malgré l’énorme concurrence à laquelle il faisait face. Son travail a été remarqué par Florent Fels, Jacques Guenne, Georges Turpin, Gaston de Pawlowsky, et Charles Fegdal parmi d’autres, dans la presse parisienne quotidienne et spécialisée (L’Art Vivant, Le Crapouillot, Comœdia, La Revue des beaux-arts, La Revue littéraire et artistique, Le Journal, Le Petit Parisien…). Certaines de ses œuvres ont été reproduites dans la presse spécialisée, comme Le Déjeuner sur l’herbe, qui a fait la une de Comœdia en 1927 car il fut cette année-là une des œuvres les plus remarquées au Salon d’Automne. De même, à l’occasion de son exposition au Salon des Indépendants de 1928, Le Bateau ivre a fait la une du Crapouillot.
L’État français possède aujourd’hui deux œuvres de Sava Šumanović – deux Baigneuses du Salon du Franc de 1926, qui se trouvent en dépôt au Musée des Beaux-arts de La Rochelle et au Musée Eugène Boudin à Honfleur. Du succès de ce peintre de l’Ecole de Paris témoignent symboliquement ses quatre compositions de 1927, que l’on peut voir aujourd’hui sur l’un des piliers du restaurant La Coupole à Montparnasse.